Le voyage vers Dandong (suite).

Nous voilà donc arriver à Danddong, à la frontière avec la Corée du Nord.

Un lien pour mieux situé cette ville : ici.

Après un vrai petit déjeuner de roi, ou le buffet proposé des dizaines de plats différents aussi bien européens que chinois nous voilà repartis dans notre minibus en direction du fleuve Yalu pour une croisière charmante entre Chine et Corée.

Nous voyons défiler sans aucune logique : des parcs d'attraction dont les grandes roues ont renoncé à tourner, des grues de forage sans leur foreuse, et des usines dont les cheminées en briques rouges comme on en construisait il y a cinquante ans, ne laissent plus s'échapper de fumée.

Le fleuve Yalu ne nous est pas totalement inconnu puisque depuis deux jours, on boit une très bonne bière portant ce nom. Une fois arrivée sur les berges du fleuve on est saisi par le contraste. Le temps étant au diapason avec une sorte de brouillard mystérieux cachant l'arrière-pays nord-coréen.

Pratiquement aucune construction de l'autre côté quelques cheminées d'usine en arrière-plan, des postes militaires réguliers observant le fleuve et quelques agriculteurs pêcheurs sur le bord du fleuve. Mais rassurez-vous on s'amuse aussi en Corée du Nord puisque l'on peut voir une magnifique roue d'un Luna-park style...

En aval, on voit bien un port industriel pas très grand mais qui nous est présenté comme la zone la plus riche de Corée-du-Nord car ce port est relié à la mer jaune permettant un commerce international intense avec les quelques pays qui acceptent de commercer avec le régime de Phyongyang.

Coté chinois, cette excursion est visiblement très prisée avec une flottille de bateau des plus originale.

On passe aussi sous le pont coupé en son milieu par les bombardements américains lors de la guerre de Corée. Guerre qui nous est présentée par nos guides et amis chinois comme une guerre entre la Corée et les États-Unis. La Chine ne s'étant pas officiellement engagée mais ayant envoyé de nombreux volontaires sous les ordres du général Lin Piao dont la statue gigantesque orne le début du nouveau pont de l'amitié sino coréenne.

Notre ami anglais à tenter d'expliquer à Samuel que cette guerre n'était pas seulement l'oeuvre des Américains mais celle d'une coalition plus large sous le drapeau de l'ONU. À l'époque, la Chine ne faisant pas partie du conseil de sécurité et l'URSS ayant refusé de voter une résolution a été prise pour combattre la Corée du Nord. Il y aurait même eu des Turcs qui seraient allés se battre en Corée. Tout ça pour rien comme bien souvent puisque à la fin de la guerre qui a eu lieu de 1950 à 1953, la ligne de front s'est stabilisée exactement à l'endroit où elle avait commencé. Le plus triste étant qu'il y eut plus d'un million et demi de Chinois et nord-coréens morts ou disparus et très de un million de Sud-Coréens et alliés occidentaux.

Là on voit avec les grands buildings du coté chinois, toute en finesse.

Mais malgré ce lourd sentiment d'un gâchis qui n'est d'ailleurs toujours pas résolu, et par le triste sentiment que l'on ressent en voyant la différence entre les deux rives du fleuve nous avons appris plein de choses.

Et pour conclure c’est quelques lignes trouvées sur le net à propos de DanDong et de cette croisière surréaliste : « Le tourisme n'est pas qu'une machine à éduquer les gens en leur exhibant les merveilles du monde pour quelques pièces, il satisfait aussi nos curiosités mal placées de ceux qui pensent vivre à l'extérieur de l'enfer ».

Ensuite, nous sommes repartis pour une seconde visite plus relaxante dans l'arrière-pays de la ville se trouve la partie la plus orientale de la Grande muraille de Chine.

Le Great wall qui parfois sévit aussi sur Internet (nom donné pour le système de censure de certains sites sur le Web en Chine) a été à cet endroit particulièrement restauré et permet dans un paysage pittoresque de la campagne chinoise de faire quelques belles photos.

Avec Ilkay en a bien aimé les petites fermes qui se trouvent à côté, avec comme par exemple cette réserve pour le maïs.

On a aussi vu une dans l'un des pavillons sur la muraille une exposition d'art typiquement dans le style chinois.

Ensuite un retour en ville pour célébrer une dernières fois tous ensemble un bon repas. Le resto fut cette fois très bon, particulièrement les morceaux de porc frit dans une chapelure. On a une dernière fois portée quelque poste, où le représentant de l'université a encore eu son heure de gloire en enfilant de trois vers cul sec. Le resto aussi nous a servi quelques coquillages des plus étranges que même les Chinois de champs de Changchun terrien par excellence n'avaient pas l'habitude de consommer.

Un accueil à la chinoise pour ce resto qui a bien plu à Ilkay.

Le resto aussi nous a servi quelques coquillages des plus étranges que même les Chinois de champs de Changchun terrien par excellence n'avaient pas l'habitude de consommer.

Ensuite il était temps de rentrer, les secteurs de bus n'ont été ponctués que par quelques arrêts dans des toilettes toujours plus ou moins folkloriques et par un arrêt forcé pour notre ami canadien qui a vomi dans le bus. On est passé par la ville de Shenyang ou un stade flambant neuf couvert va accueillir des matchs de football pour les jeux olympiques. C'est il qui est la plus grande du nord-est, je la connaissais de nom car s'y trouvent aussi le consulat français.

Arrivé à huit heures du soir à l'université, nous voilà de retour après un bon week-end ou les activités se sont enchaînées parfaitement et est ouf nous avons pu profiter pour la première fois de la campagne chinoise. Ça donne vraiment envie d'y retourner même si sans pouvoir conduire c'est un peu difficile pour les déplacements. Sans parler bien sûr des problèmes de communication. Mais cela vaut vraiment le détour car on y découvre des choses vraiment différentes. Une expérience à refaire dès cet été sûrement. Avis aux amateurs, ils sont les bienvenus !